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La Malachite
« Malachite » vient du grec "malow", qui est le nom d'une sorte d'herbe de couleur verte. Elle se trouve sous diverses formes dans de nombreuses régions du monde, y compris la France. Il s'agit de carbonate de cuivre.
La malachite a été citée par Pline en 77 après J.C. Le nom de ce minéral vient du latin « malachites » à travers le grec ancien molochē, variante de malachē, « mauve », en allusion à sa couleur semblable à celle des feuilles de la Mauve.
Le lapis-lazuli
Le lapis-lazuli est une roche métamorphique, contenant des silicates du groupe des feldspathoïdes. Elle est surtout connue comme pierre ornementale, opaque, de couleur bleue, entre l’azur et l’outremer. Son utilisation est très ancienne, remontant à 7 000 ans.
Du lapis-lazuli, on extrait le pigment outremer.
Le nom dérive du latin lapis, qui signifie pierre, et de lazuli qui signifie. Le lapis-lazuli a été extrait de mines par les Incas du Pérou pendant environ 8 000 ans, qui en ont été aussi les premiers exportateurs.
À l'époque des dynasties archaïques sumériennes, on constate un fort usage du lapis-lazuli auquel on attribuait des vertus apotropaïques. 23 kg de lapis brut ont été retrouvés dans le palais syrien d'Ebla, ainsi que des centaines d'objets (bijoux, amulettes, incrustations, sceaux-cylindres...) dans les tombes d'Ur, de même qu'à Mari ou à Kish (Iran) puis dans l'ensemble du Proche-Orient. L'Égypte en a également fait un très grand usage.
Les mines principales du lapis-lazuli utilisées dans l'ensemble du Proche-Orient se situent en Afghanistan septentrional, à Badakshan bien qu'il y eut toutefois d'autres gisements dont on ne sait s'ils étaient alors exploités (au Bélouchistan par exemple).
Dans l’Antiquité, on confondait lapis-lazuli et saphir. Ainsi, Pline parle de saphir avec des taches dorées. On trouve des références similaires dans la Bible.
Pendant l’époque romaine, le lapis avait la réputation d’être un aphrodisiaque.
Au Moyen Âge, on lui attribuait d’autres vertus médicinales : bon pour la robustesse des membres, et prévenant l’esprit de la peur, du doute et de l’envie. On le buvait broyé, mélangé à du lait.
L’ambre
L’ambre est une oléorésine fossile sécrétée par des conifères, utilisée pour la fabrication d'objets ornementaux. Elle n'est cependant pas considérée comme faisant partie de la discipline de l'oléochimie qui est généralement associée à la modification des lipides.
Bien que non minéralisé, il est parfois utilisé comme une gemme. Il existe plusieurs « gemmes » organiques : les perles, la nacre, le jais, l'ivoire, le corail (rouge ou noir), la mellite.
Son nom provient de l'arabe anbar, mais le mot désignait primitivement l'ambre gris (qui est lui une concrétion intestinale du cachalot utilisée en parfumerie).
Son appellation grecque élektron est à l'origine du terme « électricité », suite à la découverte par Thalès de ses propriétés électrostatiques (la triboélectricité).
Les Turcs se servaient de ces propriétés pour séparer certaines fibres de la paille. Il est tiède au toucher, par opposition au verre, qui est froid. Une autre étymologie donnerait pour origine l’électrum (« matière jaune »), alliage d'or et d'argent.
On retrouve des restes de parure dès le Solutréen dans la grotte d’Altamira en Espagne. Entre autres peuples, les Celtes ont beaucoup utilisé l'ambre sous forme de perles, de façon plus marquée à partir du VIème siècle av. J.-C. Cette vogue disparaît à peu près deux siècles plus tard. Des pièces d'art celtique en ambre nous ont été léguées par les Anglo-Saxons.
Parce que l'ambre semble préserver des végétaux et des animaux, il a été associé à la jeunesse éternelle. Ainsi les femmes de la Rome antique en gardaient des morceaux en main, à la cour. De l'ambre a aussi été découvert dans des tombes égyptiennes.
Selon certains Anciens, par exemple Pline l'Ancien, Aristote ou Ovide, l’ambre serait le résultat d’une résine végétale s’écoulant de peupliers ou d’aulnes.
Les Slaves ont associé l'ambre aux larmes pétrifiées des dieux. Il servait de talisman de protection, en particulier contre les enlèvements d'enfants. Il symbolisait aussi le lien éternel du mariage.
Les Grecs anciens, comme les Chinois par ailleurs, ont découvert qu’en frottant l’ambre jaune, celui-ci attirait d’autres objets et produisait parfois des étincelles ; c'est l'origine de notre mot « électricité » (sous cette forme elle est dite « statique »). |